XXII
Promenade sur l’Île Saint-Louis. Glace. Nous rentrons par le Marais. Des personnes s’agacent : c’est toujours la même chose avec les deux autres ! Alice remarque que c’est typique des gens qui se considèrent comme les personnages principaux de leur vie. Quelques mètres plus loin, une nouvelle scène qui semble faire écho à la première. Deux (...)
Ce livre est une épopée en cinq chants, une encyclopédie débridée et libre qui propose une lecture sensible du monde « et des signaux qui nous entourent. » Laura Vazquez cite Monique Wittig en exergue de son livre : « Il nous faut, à l’époque où les héros sont passés de mode, devenir héroïques dans la réalité, épiques dans les livres. » Avec le désir de (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
« Figure centrale du néoréalisme italien, Zavattini (...)
XX
Montée vers Castello pour observer le Couvent des bénédictines, en contrebas dans la vallée. À la maison, en écoutant Altamiria Oriole de Woodkid, extrait de l’album For the Birds volume 3, se mêle la trille répétitive de l’oiseau qui tous les soirs chante dans le pin parasol du jardin voisin.
Rater l’aube de peu, le soleil se lève, sa lumière (...)
Le livre de Charles Pennequin est constitué d’un ensemble de textes, de poèmes, de « dessins écriturés », de phrases écrites à la main, au feutre ou à l’encre, ou tapées à la machine, sur les doigts, les mains, les visages. « L’écrivain fait des pieds et des mains pour écrire. » Il est question de lumière, de formes, de l’écriture qui vient des dedans et des (...)
XIX
Journée pluvieuse. Ciel blanc, lumineux. Préparations de nos valises. Cette image contient peut-être... L’image peut gagner en son ce qu’elle n’a pas en visibilité. Dans la soirée, une forme noire attire mon regard recroquevillée au sol. Une araignée. Je la surveille pendant un long moment avant de m’apercevoir qu’il s’agit d’un fil noir (...)
XVIII
Semaine de transition. Le temps va à l’envers. Les souvenirs changent de couleur quand on y revient. Le privilège de vivre dans le même quartier, chacun le voit avec les yeux de l’autre.
Mes rêves deviennent multiples. L’orage gronde. Le ciel s’obscurcit. Soudaine averse de grêle. Quelques minutes plus tard le soleil transperce la masse (...)
Le roman d’Aliona Gloukhova raconte l’errance émotionnelle d’une femme à l’annonce de son mari qu’il ne l’aime plus. Elle se sent vivre comme « suspendue », l’esprit parfois séparé du corps, en quête d’un impossible « chez soi ». Cette perte des repères quotidiens l’amène à réfléchir sur les lieux et les liens de son existence, revisitant son passé au fil de (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Il n’y a pas de but précis, d’intention à ce qui me (...)
XVII
Journée grise de travail. Tous ensemble autour de la table de la salle à manger. Chacun derrière son ordinateur. Avançant à son rythme dans son projet.
Réveillé par le bruit d’une perceuse qui vrille le mur des voisins. Rire d’Alice. Dernière séance chez le kiné. J’esquisse un sourire sur la table de massage. Rêveur. En lisant les corrections (...)