Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Soulever le couvercle des apparences, retourner les (...)
Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une série d’ateliers d’écriture sur le thème de la ville que j’anime, depuis janvier 2020 et jusqu’en juin, pour le compte de la bibliothèque François Villon (fermée en ce moment pour travaux de rénovation) à la Maison des Associations et de la vie Citoyenne du 10ème. Dans l’impossibilité de le mener encore une fois sur (...)
Une suite de soixante-cinq récits assez brefs, une série de croquis saisis dans le quotidien à partir d’observations sur des inconnus croisés au hasard à Paris ou en province. Tranches de vie, visages volés, portraits drôles ou sombres d’inconnus se croisant et dévoilant à leur insu des moments de leur intimité. Dans ce kaléidoscope de sensations (...)
Une forêt c’est ainsi qu’Ariane Jousse désigne son premier livre, La Fabrique du rouge, entre conte, prose poétique et roman. La force de ce texte est précisément dans cette volonté d’écrire un texte au-delà des genres, qui invente son propre territoire : un labyrinthe dans lequel s’égarer, perdre ses repères, dans des chemins qui se déplacent en même (...)
En 1930, l’architecte Léon Claro, grand-père de l’auteur, fait bâtir, au pied de la Casbah d’Alger, une maison indigène qui multiplie les emprunts à diverses esthétiques orientalistes pour parvenir à un simulacre d’authenticité. Albert Camus en tire l’un de ses premiers textes littéraires, La Maison mauresque. Dans ce récit composite, foisonnant (...)
« Faire ressortir l’âme sous l’esprit, la passion derrière la machination, faire prévaloir le cœur sur l’intelligence en détruisant la notion d’espace au profit de celle du temps. »
Montage, mon beau souci, Jean-Luc Godard
Je me dresse en soupirant de bonheur.
J’attends avec des petits rire et des grimaces.
Je suis secoué par un ordre, un (...)
Dans ce récit fragmenté, éclaté, polyphonique, des femmes prennent la parole, dans un nous explosé. On entend leurs voix trop longtemps détournées ou retenues, qui s’entremêlent, pour faire entrer par effraction dans la parole ce qui en a été toujours exclu, dire l’immense violence et les infimes douleurs. Et comment cet intime, le corps, le désir, la (...)
« Faire ressortir l’âme sous l’esprit, la passion derrière la machination, faire prévaloir le cœur sur l’intelligence en détruisant la notion d’espace au profit de celle du temps. »
Montage, mon beau souci, Jean-Luc Godard
Je me cache dans un coin de leur chambre.
Je manipule le chiffon humide sur ma figure.
Je contemple les trous noirs que (...)
Sur le navire, tu marches sans savoir où tu vas, tu avances au hasard, le chemin que tu empruntes est toujours le même, malgré toi, tu suis aveuglement ce qui est écrit, le plan dessiné que tu déchiffres non sans mal. Sur le navire, tu poursuis ton chemin. Les murs qui t’entourent sont trop hauts pour te permettre de voir au loin, l’horizon est (...)
« Faire ressortir l’âme sous l’esprit, la passion derrière la machination, faire prévaloir le cœur sur l’intelligence en détruisant la notion d’espace au profit de celle du temps. »
Montage, mon beau souci, Jean-Luc Godard
Je m’ouvre comme des mains d’aveugle.
Je sens les choses exister hors de moi.
J’assimile la répétition des gestes et des (...)