Nous marchons d’un pas soutenu avec Caroline en remontant le Boulevard Richard Lenoir. Repas entre amis au Café de l’Industrie. J’aime la générosité et l’exubérance de Gracia, l’humour et la disponibilité de Juliette, la sensibilité et l’attention de Milène. Discussions enjouées. Retour à pied sous le soleil. Penser en couleurs vives.
Le kiné évoque pour la première depuis plusieurs mois l’issue prochaine de nos séances. Soulagement. Momo me salue en terrasse et me donne rendez-vous demain, je fais oui d’un signe de la main avant de me rendre compte que la soirée est prévue le surlendemain. Perte passagère de la notion du temps.
M’endormir avec une idée en tête, même ridicule, infime, et sentir qu’elle prend ses aises, ce qui m’empêche de trouver le sommeil. Pot de départ de deux collègues qui changent de bibliothèque et d’un troisième qui part bientôt à la retraite.
Belle matinée. Ciel bleu. Les températures montent. Je croise Anne Savelli dans l’espace de travail du 2ème étage de la bibliothèque. Je l’en chasse malheureusement pour mettre en place l’atelier de codage pour les enfants animé par Smartéo. Caroline signe son livre Comanche au Chansonnier. Beaucoup de monde. Des amis, des voisins sont venus. Les gens qui parlent d’émissions de télé, on dirait qu’ils parlent une langue étrangère.
Enregistrement de mon podcast entre deux bruits de chantier dans l’immeuble. Soudaine coupure d’électricité. Tout s’arrête dans un souffle. En suspens. Rendez-vous au Café-Librairie L’irrégulière avec Clara Grometo, mastérante de Servanne Monjour qui écrit un mémoire à partir de mon texte L’esprit d’escalier et de La maison des feuilles de Danielewski. Le texte comme espace animé, où ces espaces mouvant sont thématisés, et s’échappent pour contaminer le dispositif lui-même. « Que nos textes interdisent le passage du temps et forcent sans cesse à revenir sur ce qui nous a été volé ». [1]
Je mange seul à la maison en rentrant ce soir. Repas Japonais. Avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants. Le photographe allemand Boris Eldagsen, a remporté le prix du Sony World Photography Awards avec une image générée par intelligence artificielle. Je teste DALL·E pour générer des images. La première requête lancée, j’obtiens une image très proche esthétiquement de la photographie du Berlinois. Pourquoi cette image serait-elle moins artistique qu’une image prise par un photographe. Ici, c’est le prompt qui donne sa valeur à l’œuvre.
Gouttes de pluie sur mon ciré marin. J’avance tête basse. Mon croissant n’a pas de goût. Atelier sur l’Intelligence Artificielle à la bibliothèque. Un atelier en mode conversation. Je présente ChatGPT et DALL-E. Nous cherchons avec les participants à voir comment utiliser la machine pour créer des textes et produire des images. Le public est ravi et moi aussi. Humeur légère ce midi avec les collègues. Sardines à l’escabèche. Vin blanc.
Au jour le jour : bloc-notes quotidien