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Au jour le jour #51

LI

En lisant le journal d’Anne j’y repense. Déclic soudain pour le projet de L’œil ébloui sur Perec. J’ouvre la page 48 de La vie mode d’emploi et tout s’éclaire ! Pizzeria Chez Louisa avec Caroline. Promenade dans le jardin de l’Hôpital Saint-Louis. Les feuilles jaunes jonchent la pelouse et donnent un air d’automne au jardin désert. Deux vieilles femmes me demandent où se trouvent les grands brûlés. Un homme seulement vêtu d’une blouse blanche jetable, menotté, les bras dans le dos, est conduit par deux policiers à l’intérieur de l’hôpital.

Le froid me saisit. Croise une ancienne collègue chez le primeur de la rue du Faubourg Saint-Martin. Reçoit enfin la dernière surprise pour Noël en provenance d’Allemagne. Soulagement. Assez fier du résultat. Le four fait des siennes au moment de cuire mon Fiadione.

Semaine courte mais dense de deux jours. Les vacances arrivent et c’est tant mieux. Je vais finir l’année sans être malade. Une première ! Pas de nouvelles de Rien que les heures. Ça ne m’empêche pas d’écrire, mais les questions taraudent. À quoi bon écrire si personne ne publie ce qu’on écrit ? Publier sur le net ? À quoi bon publier sur son site si tout le monde reste sur les réseaux sociaux ? Cercle vicieux. Faire un pas de côté ?

Journée tendue à la bibliothèque. Peu de collègues en cette période de l’année, plusieurs plages de prêt qui se suivent et le programme à envoyer à l’imprimeur. Les montagnes russes. Brusques changements de temps. Ciel bleu, lumières rasante sur les parois du Siège du Parti Communiste et pluie en moins d’un quart d’heure. Ce soir c’est la quille ! Nina nous rejoint pour les fêtes.

Je ne retrouve plus la recette du Bœuf Bourguignon de Paul Bocuse que je vais cuisiner samedi. Je fais des recherches sur Internet, plusieurs versions existent. Je mets du temps à trouver celle qui me convient le mieux. Je fais les courses au Franprix. Devant moi à la caisse, mon ancien médecin. Au dernier moment il indique une bouteille de Whisky dans l’armoire en verre derrière le caissier. Tout le monde se couche avant moi à la maison.

Concert d’oiseaux dans la douceur de l’air matinal. Nina à la maison s’affaire à terminer ses derniers cadeaux faits mains. Je passe l’après-midi à cuisiner mon bœuf Bourguignon. Le soir je prépare le repas. Cuisiner c’est comme faire de la musique, il y entre toujours une part de hasard et d’improvisation.

C’est Noël avant l’heure. Mes parents viennent manger ce midi à la maison. Bœuf Bourguignon, accompagné d’un magnifique Château Chasse-Spleen 2015, mon vin préféré. Tiramisu et Champagne. Nous revoyons en famille un film que j’ai tourné dans le Berry lorsque les filles étaient enfants.

Paris, le 23 décembre 2017

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