Des ruines modernes au bord du Pacifique. Les vagues de l’océan viennent s’écraser sur les rochers et nous rappellent celles qui scellèrent le baiser de Scottie et Madeleine dans Vertigo. Les structures labyrinthiques des anciens Bains Sutro gisent à nu sous un ciel éclatant, les lys sauvages fleurissent sur les falaises coiffées de cyprès dont le vent aplatit leurs silhouettes élancées, et tout près de la mer, sans que l’on sache où elle mène, l’entrée d’une grotte mystérieuse.
Alfred Sutro est un extravagant millionnaire ayant fait fortune durant la Ruée vers l’or. Il ouvre ce complexe balnéaire qui porte son nom en 1896, avec six piscines d’eau salée remplies directement à partir de l’océan et une piscine d’eau douce, 9 tremplins, 7 toboggans, 3 trapèzes, 2 plates-formes de plongée, 500 dressings, des centaines de douches, des milliers de costumes de bain, une salle de gym, une salle de concert, patinoire, et un musée. Les Bains Sutro furent les plus grands du monde occidental et brûlèrent dans les années 60.
Lorsque les Bains Sutro ont été fermées, la ville de San Francisco a souhaité démolir le site et recycler le matériel récupéré. Mais l’incendie a tout détruit, ne laissant derrière lui que les fondations en béton et quelques-unes des fixations métalliques des bains. Presque immédiatement, le site est devenu un endroit populaire auprès de ceux qui apprécient l’exploration des ruines abandonnées.
Incendie des Bains Sutro le 26 juin 1966
Un film de Barton Bishoff
L’état des choses, de Wim Wenders
Diaporama sur les vestiges des Bains Sutro à San Francisco