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Les lignes de désir

Je vais me promener, tous les chemins me conduisent au même endroit. Une voie sans issue. Je l’écoute me parler. Il y a eu un mot. Ce qu’il me dit : il y avait ces lits. Ces lits séparés. Elle m’a même dit qu’elle allait foncer dans l’arbre. Et je ne peux m’empêcher de voir cette image de la voiture accidentée contre l’arbre. Je poursuis mon chemin. Je voudrais écrire en marchant. Au hasard du chemin, sans passer deux fois au même endroit. Il y a une encre qui pouvait effacer la vieille écriture et en même temps écrire quelque chose de nouveau. Je pensais toujours la même chose et j’écrivais, même quand je me réveillais du rêve. Des répétitions abstraites, des déroulements, des moyens que je vivais et décrivais en même temps. Rêver, c’était écrire, en cercle, jusqu’à ce qu’en rêve j’ai eu l’idée de changer d’encre. Avec la nouvelle encre il n’y a pas de mots. Je ferme les yeux. Une respiration. Et ce temps, c’est mon histoire. On perd le souvenir de cette imagination. Seul jusqu’aux os.


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