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Séance 251

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Journal du regard. C’est le combat d’un regard et du réel. Une présence évidemment liée à la ville, et évidemment tissée à même le quotidien. Un bâtiment, un rond-point, un carrefour, une route. C’est dans cette tension que viennent les mots.

Le livre l’immeuble le tableau, Jérémy Liron, Publie.net, 2008.

Présentation du texte :

« Combien ce qui nous arrive est d’un seul tenant, combien chaque chose est liée à l’autre et s’engendre, et grandit et se forme d’elle-même. Il nous arrive de reposer dans ce réseau de forces et d’influences où les étoiles se sentent en sécurité. »

Dans cette phrase liminaire de Rilke, Jérémy Liron définit bien son projet pour Le livre l’immeuble le tableau. Un Journal du regard. Ce que l’on retrouve dans sa peinture du reste, dont parle François Bon dans sa présentation lorsqu’il évoque le peintre et les livres, le peintre et le réel : « Une présence évidemment liée à la ville, et évidemment tissée à même le quotidien. Un banal bâtiment de trois étages en béton, un carrefour de périphérie et voilà. Mais sans qu’on sache. A l’arrangement des signes, aux géométries. »

Extrait :

« Mardi, le 8.

La route qui fourche et ramifie à travers Rambouillet donne l’idée d’un peigne, les voies vont dedans la forêt comme on se passe la main dans les cheveux. Roulant droit sur la voie élastique on atteint à un moment donné à une certaine immobilité en soi. Lentement remonter les camions.

Samedi, le 17.

La grande solitude intérieure. Aller en soi-même, et ne rencontrer pendant des heures personne. (Rilke).

Alors on trace la route, on la vérifie par l’allant qu’elle imprime, en épouse la houle étirée, les bords, les herbes hautes, leur inclinaisons lentes. trois fois elle semble finir et replonge en se soulevant légèrement. Se dégage à l’œil dans les cimes l’entonnoir robuste d’un château d’eau, la découpe graphique de ses contours gris.

Partout autour, la liquidité des étendues planes, l’impression de dilatation que la perspective enivre. »

Le livre l’immeuble le tableau, Jérémy Liron, Publie.net, 2008.

Présentation de l’auteur :

Jérémy Liron est né en 1980 à Marseille. Il vit et travaille actuellement à Lyon. Présenté par la galerie Isabelle Gounod. Jérémy Liron peint l’intrusion des éléments architecturaux qui font irruption dans des paysages où la végétation est placée au premier plan de chacune de ses toiles. Tel un photographe, il retrace inlassablement le parcours de ces étendues déshumanisées sans caractéristiques esthétiques dominantes. Jérémy Liron questionne ainsi notre rapport au monde, un monde qu’il nous invite re-découvrir, dans sa banalité et son authenticité.

Liens :

Le texte de Jérémy Liron sur Publie.net

Le site de Jérémy Liron

Les pas perdus, le blog de Jérémy Liron

invité du Tiers Livre de François Bon évoque son travail de peintre

Galerie en ligne de travaux de réflexion de Jérémy Liron


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